II. Nous allons manquer de temps

Selon toutes les preuves scientifiques et toutes les preuves matérielles actualisées, nous n’avons pas beaucoup de temps. Même plus tard, si nous voulons sauver la planète, nous n’y parviendrons pas.

Les menaces que fait peser le réchauffement climatique sont imminentes ; elles sont déjà là, comme vous pouvez le voir à travers de nombreux bouleversements, catastrophes, réfugiés climatiques et phénomènes dans le monde entier.

Selon des experts scientifiques, les températures atmosphériques s’élèvent tellement que nous n’avons pas beaucoup de temps pour changer.

Tant de dirigeants du monde entier et de scientifiques sont également inquiets à ce sujet. La vérité est que nous ne sommes déjà plus en mesure de gérer de telles situations dans des lieux où le réchauffement climatique a déjà atteint des niveaux extrêmes.

Certains pays et communautés doivent faire face à des situations de sécheresse aggravée. Il n’y a pas assez d’eau pour irriguer les cultures ou même pour boire. Leurs fleuves et lacs s’assèchent ou ont complètement disparu. Les glaciers fondent en de nombreux endroits de façon si spectaculaire qu’à un certain moment, il y a des inondations massives, et peu après, une sécheresse.

Alors, comment pouvons-nous gérer la migration massive de dizaines de millions de personnes à la fois en raison de la désertification, de l’élévation du niveau de la mer ou de la perte permanente de champs de culture ? C’est très difficile, voire impossible.

Nous ne sommes pas prêts du tout. Nous ne sommes pas suffisamment préparés.

Nous devons sauver la planète, ne serait-ce que pour pouvoir y rester. Parce que si toute la glace fond, si tous les pôles fondent, et qu’ensuite,  la mer est chaude, alors du gaz pourrait être libéré de l’océan, et nous pourrions tous être empoisonnés. Il y a beaucoup de gaz.

Si vous regardez la conférence de Singapour [en septembre 1994], j’avais déjà prévenu que nous devions changer notre façon de vivre, sinon il serait trop tard. C’était il y a 10 ou 15 ans. Ou avant cela, j’ai toujours parlé de la façon dont nous déboisions notre planète, mangions de la viande et tout ce qui cause beaucoup de dégâts à notre planète Terre.

Les scientifiques disent beaucoup de choses. Ils sont à l’écoute maintenant, mais j’espère qu’ils agiront rapidement. Il suffit d’agir. Tous les gouvernements du monde prennent cela vraiment au sérieux maintenant. Je suis juste inquiète que l’action menée ne soit trop lente, c’est tout. Parce que la glace réfléchit les rayons du soleil et les renvoie dans l’espace, mais la fonte des glaces est tellement rapide aujourd’hui qu’il n’y a pas assez de réflexion et comme la mer est déjà chaude, elle fait fondre la glace. Et comme la glace fond, la mer est plus chaude. Vous voyez ce que je veux dire, le cercle ?

Si on ne l’arrête pas, vu la façon dont ça avance, dans quatre ou cinq ans, finito. Plus rien. C’est vraiment urgent à ce point.

(prononcé en décembre 2007)