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CHAPITRE TROIS. Le végétalisme biologique pour soigner la planète > I. Refroidir la planète et restaurer l'environnement
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I. Refroidir la planète et restaurer l’environnement Éliminer le méthane, le noir de carbone et d’autres gaz à effet de serre L’élevage : le plus grand émetteur de méthane Notre pire menace n’est pas le dioxyde de carbone, mais le méthane. Et le méthane provient de l’élevage. Nous pouvons commencer par mettre un frein au plus gros producteur de méthane du monde, c’est-à-dire l’élevage. Afin de refroidir la planète plus rapidement, nous devons arrêter de consommer de la viande pour mettre un terme à l’industrie de l’élevage, et ainsi stopper la production des gaz à effet de serre, comme le méthane et d’autres gaz toxiques de l’industrie animale. Gaz à effet de serre et potentiels de réchauffement planétaire
| | | | Potentiel de réchauffement global (PRG) * | | | | Concentration atmosphérique préindustrielle | | | | Concentration atmosphérique en 2005 | | | | Pourcentage de contribution de l’industrie de l'élevage** | | | |
* En moyenne sur 100 ans, le méthane et le protoxyde d’azote sont respectivement 25 et 298 fois plus puissants que le dioxyde de carbone en potentiel de réchauffement pour la planète. En moyenne sur 20 ans, le méthane est 72 fois plus puissant. (ppm signifie une partie par million d’unité. ) (Quatrième rapport d’évaluation annuel, 2007, Tableau du GIEC 2. 14) ** (Steinfeld et al., L’ombre portée de l’élevage, 2006) Si tout le monde adoptait cette pratique simple mais très puissante d’une alimentation sans produits animaux, nous pourrions inverser les effets du réchauffement planétaire en un rien de temps. Nous aurions alors du temps pour pouvoir adopter des mesures à long terme comme les technologies plus écologiques qui permettant également de retirer le dioxyde de carbone de l’atmosphère. En fait, si nous négligeons d’arrêter la production de viande, les effets de tous ces efforts écologiques s’annuleront, ou bien nous perdrons la planète avant même d’avoir eu l’opportunité d’installer les technologies écologiques, comme l’éolien ou le solaire, ou de produire assez de véhicules hybrides. Des chercheurs de la NASA ont annoncé que le méthane, ce puissant gaz à effet de serre dont la plus grande source d’origine humaine est l’industrie de l'élevage, piège 100 fois plus de chaleur sur une période de 5 ans que le dioxyde de carbone. « Le méthane réchauffe la Terre 72 fois plus que le CO2 sur une période de 20 ans. » 62 - Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat
« Le méthane réchauffe la Terre 100 fois plus que le CO2 sur une période de 5 ans. » « Une tonne de méthane émise aujourd’hui exercera un plus grand réchauffement en un an qu’une tonne de CO2 émise aujourd’hui n’en exercera jusqu’en 2075. » 63 - Dr Kirk Smith, professeur de santé environnementale mondiale, Université de Californie, Berkeley Veuillez également garder à l’esprit que même s’il a été rapporté que l’élevage générait 18 % des émissions de gaz à effet de serre – ce qui représente plus que tous les secteurs de transport du monde réunis – c’est en fait un chiffre qui est sous-estimé, car récemment des calculs révisés ont évalué qu’il était possible que ce secteur génère plus de 50 % des émissions mondiales. Je répète : on a recalculé qu’il était possible que l’élevage génère plus de 50 % des émissions mondiales totales – plus de 50 % viennent de l’industrie de l’élevage. C’était donc la solution numéro un ! 64 Le danger de l’hydrate de méthane et de l’hydrogène sulfuré
Quand il fait froid, l’hydrate de méthane et de l’hydrogène sulfuré Quand il fait froid, l’hydrate de méthane est comprimé sous le plancher océanique et reste stocké là, sans danger. Mais maintenant que le climat se réchauffe, ces gaz seront libérés. Et comme vous l’avez appris par les rapports scientifiques, ils sont déjà en train de se libérer dans l’atmosphère, car la couche de pergélisol est en train de fondre chaque jour.65 On constate déjà des signes de l’arrivée de cette période dangereuse, par les observations faites sur des lacs et autres sites où des bulles de gaz de méthane remontent alors qu’elles étaient auparavant emmagasinées en toute sécurité sous une couche gelée de la Terre.66 Personne ne sait quand ces énormes quantités de gaz seront libérées de façon incontrôlable, provoquant une hausse soudaine des températures qui pourrait alors catalyser un emballement du réchauffement. Ce serait catastrophique pour nous. « Le pergélisol est comme une bombe à retardement prête à exploser - alors qu’il continue à dégeler, des dizaines de milliers de mégatonnes de méthane peuvent être libérées dans l’atmosphère, renforçant le réchauffement climatique. Cette source de méthane récemment reconnue n’est pas encore incluse dans les modèles climatiques. » 67 (une mégatonne = un million de tonnes) - Dr Katey Walter, écologiste des écosystèmes aquatiques à l’Université de l’Alaska Ce n’est pas seulement le méthane qu’il faut redouter ; il y a tant de gaz dans l’océan. Par exemple, on attribue au sulfure d’hydrogène le fait d’avoir balayé plus de 90 % des créatures vivantes dans l’histoire passée de notre Terre. 68 Selon sa concentration dans l’atmosphère, le sulfure d’hydrogène à lui seul peut entrainer l’irritation de différents organes du corps – yeux, nez, gorge, constriction bronchique, avortement spontanée, fonctions corporelles déficientes, migraines, étourdissements, vomissements, toux, gênes respiratoires, yeux abîmés – ainsi que des chocs, des comas, la mort, etc. Nous pourrions même mourir asphyxiés par le gaz, sans même parler du réchauffement de la planète. D’après des recherches scientifiques, tant de méthane a déjà été libéré dans l’atmosphère que de nombreuses personnes sont de plus en plus atteintes de maladies mentales ou d’autres souffrances physiques. Le méthane peut causer des maux de tête, des problèmes du système respiratoire, des défaillances cardiaques, et à des doses plus concentrées, la mort par asphyxie. Ajoutons à cela l’empoisonnement au monoxyde de carbone qui est 23 fois plus mortel que le CO2. D’autres gaz mortels issus du bétail
D’autres gaz létaux, toxiques sont aussi émis par l'industrie de l'élevage. Générant 65% des émissions mondiales de protoxyde d'azote, elle constitue la plus grande source de ce gaz à effet de serre qui présente environ 300 fois le potentiel de réchauffement du CO2. Cette industrie émet également 64 % de la totalité de l'ammoniac, qui provoque des pluies acides et génère du sulfure d'hydrogène, un gaz mortel. Donc arrêter la production de bétail revient à éliminer tous ces gaz mortels, dont le méthane.69 Les effets dévastateurs du noir de carbone Le noir de carbone est une particule à effet de serre qui piège 680 fois plus de chaleur que le CO2, et qui accélère la fonte des calottes glaciaires et des glaciers du monde. 40 % des émissions de noir de carbone proviennent des forêts brûlées pour le bétail. Les scientifiques ont découvert que 60 % des particules de noir de carbone de l’Antarctique ont été transportées par le vent depuis les forêts d’Amérique du Sud qui sont brûlées pour défricher des terres afin de produire du bétail.70 Arrêter la production de viande pour obtenir un effet de refroidissement rapide Si nous voulons voir le refroidissement de notre planète dans une ou deux décennies, il serait plus efficace de réduire le méthane en premier. Et comme la plus grande source de méthane de la planète est l’élevage des animaux, être végétalien est le moyen le plus rapide pour réduire le méthane, ce qui refroidirait la planète, avec succès et rapidité. Chercheur américain et membre du GIEC, le Dr Kirk Smith a montré qu’en seulement quelques années, la vitesse de dissipation du méthane dépasse celle du CO2, et il disparaît presque complètement en une décennie, alors que le CO2 reste et réchauffe la planète durant des milliers d’années encore ! Donc, si nous voulons un refroidissement plus rapide de la planète, nous devons éliminer les gaz qui quittent rapidement l’atmosphère.71 En d’autres termes, le méthane fait beaucoup plus de dégâts à court terme, mais si on l’arrête, nous serons en mesure d’inverser la tendance du réchauffement climatique très rapidement. La meilleure chose pour ce faire est de cesser de manger de la viande, d’arrêter de tuer des animaux, et de cesser d’élever des animaux ; ensuite, le production de méthane et de protoxyde d’azote s’arrêtera ! Nous aurons alors déjà réduit une grande part de la pollution de l’air et enrayé le processus de réchauffement planétaire. Je l’ai déjà dit : 80 % du réchauffement cessera presque immédiatement, et nous pourrons voir les résultats en quelques semaines. Arrêter la production de zones mortes L’arrêt de l’élevage aurait d’autres bienfaits considérables. Par exemple, les zones mortes océaniques proviennent principalement du ruissellement des fertilisants de l’agriculture, qui servent surtout à nourrir les animaux. Les zones mortes sont une menace sérieuse pour les écosystèmes des océans, mais elles peuvent reprendre vie si nous arrêtons de les polluer avec nos activités liées au bétail. La zone morte gigantesque dans le golfe du Mexique, de la taille du New Jersey (environ 20 000 km2), qui étouffe toute vie marine, est presque exclusivement due aux eaux de ruissellement d’azote du Midwest, issus des déchets animaux et des engrais utilisés pour les cultures de l’alimentation animale. Ces déchets toxiques contiennent antibiotiques, hormones et pesticides, et de 10 à 100 fois la concentration des agents pathogènes mortels comme l’E. coli et la salmonelle comparé aux déchets humains.72 En 1995, une lagune de lisier de porc de 3,2 hectares a éclaté en Caroline du Nord, répandant 95 millions de litres de ces déchets toxiques, soit le double du volume du célèbre déversement de pétrole de l’Exxon-valdez [41 à 119 millions de litres de pétrole brut répandus sur 41 000 à 119 000 m³]. Des centaines de millions de poissons dans l’État de New River ont été tués instantanément à cause des nitrates présents dans les déchets, avec d’autres effets nocifs une fois que la contamination a atteint l’océan. 73 « Le nombre de zones mortes océaniques, pauvres en oxygène, a augmenté de seulement 49 dans les années 1960 à 405 en 2008. » 74 - Robert J. Diaz et Rutger Rosenberg, éminents écologistes marins Arrêter la pêche et raviver la vie marine Nous avons désespérément besoin que les poissons présents dans les mers équilibrent les océans ; sinon, nos vies seront en danger. La pêche contribue au réchauffement climatique principalement en perturbant les écosystèmes complexes des océans de la planète. Des écosystèmes marins équilibrés sont extrêmement importants, puisque plus des deux tiers de la planète sont recouverts par les océans. Et l’océan est un écosystème très complexe où chaque être vivant a une fonction unique. Ainsi, enlever même un petit poisson pour que les humains le mangent crée un déséquilibre dans la mer. En fait, nous voyons déjà un effet de ce déséquilibre sur les mammifères marins. Arrêtons de pêcher, alors la faune marine sera restaurée. Depuis que la pêche intensive a provoqué la disparition des sardines des côtes de la Namibie, des éruptions de gaz toxiques ont créé une zone morte qui détruit les écosystèmes de la région par l’absence de cette humble espèce puissante et bénéfique pour l’environnement. 75 La surpêche a poussé les poissons survivants à être plus petits, et donc la taille des mailles des filets a été réduite pour capturer les poissons plus petits, ce qui conduit aussi d’autres poissons à se faire prendre. Mais cela détruit encore plus d’écosystèmes marins et de poissons. Ces poissons sont transformés pour servir d’alimentation aux animaux, sont utilisés comme engrais, ou sont rejetés morts dans l’océan. Par conséquent, pour chaque tonne de crevettes capturées, trois tonnes d’autres poissons sont également tués et jetés. En outre, une étude américaine a révélé que les porcs et les poulets sont contraints de manger plus de deux fois les fruits de mer consommés par l’ensemble du peuple japonais, et six fois la quantité consommée par les êtres humains aux États-Unis. Au moins un tiers de tous les poissons pêchés dans le monde sert aujourd’hui à nourrir le bétail, et non les humains. « Si les différentes estimations que nous avons reçues sont vraies, alors nous sommes dans la situation où dans 40 ans nous n’aurons effectivement plus de poissons. » 76 - Pavan Sukhdev, chef de l’Initiative Économie verte du Programme des Nations Unies pour l’environnement Il existe un autre état – appelé l’acidification – dans lequel la disparition de certains poissons a contribué à une acidité océanique plus élevée qui, à son tour, réduit la capacité de l’océan à absorber le CO2. Les fermes piscicoles sont semblables à des élevages industriels sur terre ; elles ont des problèmes environnementaux similaires, avec des impacts en termes de pollution des eaux. Les poissons d’élevage sont contenus dans de grands filets au large des côtes océaniques avec nos aliments non consommés, des déchets de poisson, des antibiotiques ou d’autres médicaments et produits chimiques qui circulent dans les eaux environnantes, où ils nuisent à nos écosystèmes et polluent nos sources d’eau potable. Donc, tous ceux qui pensent que manger du poisson ne provoque pas tant de dégâts environnementaux, détrompez-vous. La consommation de produits animaux, quels qu’ils soient, a des répercussions négatives sur nos océans et notre monde. Arrêter les pénuries d’eau Élevage : un goinfre en eau sans pareil « Nous devons revoir nos pratiques agricoles et la façon dont nous gérons nos ressources en eau, l’agriculture et l’élevage représentant 70 % de la consommation d’eau douce et 80 % de la déforestation. » L’eau est essentielle à notre existence. Nous devons faire tout notre possible pour conserver l’eau. Et la première étape pour commencer est d’être végétalien, parce que l’industrie animale utilise plus de 70 % de l’eau potable de notre planète ! Alors que 1,1 milliard de personnes dans le monde n’ont pas accès à l’eau potable, nous perdons 3 800 milliards de tonnes d’une précieuse eau potable chaque année pour la production animale. Nous sommes plus de 6 milliards d’individus dans ce monde et les nappes phréatiques qui alimentent les puits abreuvant la moitié de la population du monde, se meurent, s’assèchent. Les dix premiers systèmes fluviaux de la planète meurent ou s’amenuisent. Et 3 milliards de personnes manquent d’eau. Une portion de BŒUF nécessite plus de 4 500 litres d’eau Une portion de POULET nécessite 1 250 litres d’eau Un repas VÉGÉTALIEN complet à base de tofu, riz et légumes nécessite seulement 370 litres d’eau 77 Même si nous ne prenons pas de douche du tout, ni ne nous brossons les dents, ce n’est rien si nous n’arrêtons pas de manger de la viande. Les Américains se soucient déjà du manque d’eau. Leur glacier a beaucoup fondu, et les rivières se sont asséchées. Ils prévoient que dans seulement quelques années, l’eau pourrait même ne plus être suffisante pour 23 millions de personnes qui dépendent d’elle pour survivre. 78 L’alimentation végétalienne biologique : une économie de plus de 90 % de l’eau dans le monde Source des données : Marcia Kreith, Apports en eau dans la production alimentaire en Californie, Fondation pour l’éducation à l’eau, septembre 1991 (graphique E3 p28)
La production de viande utilise des quantités massives d’eau. Il faut jusqu’à 4 500 litres d’eau douce et potable pour produire une seule portion de bœuf. 79 En revanche, un repas végétalien complet ne nécessite que 370 litres d’eau ; c’est environ 90 % de moins. Nous pouvons arrêter les pénuries d’eau. Les sécheresses affectent davantage de populations, nous ne pouvons plus nous permettre de gaspiller l’eau. Si nous voulons arrêter les pénuries d’eau et préserver l’eau précieuse, nous devons alors arrêter les produits d’origine animale. Arrêter le surpâturage et la désertification Le secteur de l’élevage est la plus grande utilisation humaine de terre et le plus grand facteur de destruction des forêts tropicales. Nous devons cesser de faire paître les animaux pour protéger notre sol et protéger notre vie. Le surpâturage du bétail est l’une des principales causes de la désertification et autres dommages, et il est responsable de plus de 50 % de l’érosion des terres. Nous avons seulement 30 % de terres émergées sur la planète. Un tiers de ces précieux 30 % est utilisé, non pas pour notre survie véritable, mais pour le pâturage du bétail ou pour produire de plus en plus de tonnes de céréales pour l’alimentation animale – tout cela pour produire quelques morceaux de viande. Par exemple, près de 400 millions d’hectares, soit 80 % de toutes les terres agricoles des États-Unis et environ la moitié de toutes les terres des États-Unis, qui sont utilisés pour la production de viande. En revanche, moins de 1,2 million d’hectares servent à cultiver tous les légumes du pays.80 Au Mexique, des recherches récentes montrent que 47 % de la superficie du pays a déjà subi les effets tragiques de la désertification à cause des dommages de l’industrie de l’élevage.81 Et 50 à 70 % du Mexique souffre d’un certain degré de sécheresse. Le défrichage des terres pour l’élevage a provoqué une instabilité et une forte dégradation des sols à travers le Mexique. Dans les régions du nord du Mexique, près de deux tiers des terres sont classées comme étant dans un état d’érosion totale ou accélérée.82 Lorsque le bétail mange toute la végétation et piétine la terre, il ne reste qu’un sol comparable à du ciment, qui ne permet de cultiver quoi que ce soit. Cela aggrave le réchauffement climatique car plus de carbone est libéré à cause de la mort des plantes et du sol dénudé. Éliminer la faim dans le monde Si tout le monde avait une alimentation à base de végétaux, il y aurait assez de nourriture pour satisfaire 10 milliards de personnes. Gaspillage de terre pour l’élevage Sommes-nous à court de nourriture ? Combien de personnes dans le monde souffrent de la faim ? 1,02 milliard de personnes Toutes les cinq secondes, un enfant meurt de faim. Les céréales nourrissant actuellement le bétail sont suffisantes pour alimenter près de 2 milliards de personnes. 83 - Julie Gellatley et Tony Hardle 90 % de l’ensemble du soja, 80 % de tout le maïs, et 70 % de toutes les céréales cultivées au États-Unis servent à engraisser le bétail, alors qu’ils pourraient nourrir au moins 800 millions de personnes qui ont faim.84 Nous avons des gens qui ont faim ; nous avons des enfants qui meurent toutes les quelques secondes parce que nous utilisons trop de terre, trop d’eau, trop de nourriture pour le bétail plutôt que pour les êtres humains. Si nous ne mangeons plus de viande, nous pourrons utiliser les produits de l’agriculture, les céréales, pour nourrir les humains au lieu de nourrir plus d’animaux d’élevage à l’avenir. Ainsi, nous n’aurons plus de famine et il n’y aura plus de guerres causées par la famine. L’effet est considérable. Efficacité de l’utilisation des terres Source : USDA, FAO / OMS / Groupe consultatif des protéines de l’UNICEF, 2004
En outre, plus on utilise les méthodes agricoles biologiques et naturelles, plus on a de nourriture, meilleure est notre santé, et plus la terre est saine. À partir de là, le sol se rétablira et nous aurons alors une abondance de nourriture. Nous devons interdire la déforestation, et nous devons planter plus d’arbres, bien sûr. Là où il y a de l’érosion ou des terres vides, nous devons planter des arbres. La déforestation est aussi largement causée par la production de viande. Les Nations unies estiment que la déforestation représente environ 20 % de toutes les émissions de gaz à effet de serre, presque toute la déforestation est liée à la production de viande. 86 80 % des terres déboisées de la forêt amazonienne sont réservées au pâturage du bétail destiné à l’abattage, et le reste sert à cultiver le soja qui nourrit en grande partie les animaux. Chaque année, nous abattons des arbres sur une superficie aussi grande que l’Angleterre simplement pour élever des animaux. C’est pourquoi notre planète se réchauffe, et par la suite de nombreux endroits connaissent des problèmes d’inondations et de sécheresse. • Une zone de forêt tropicale de la taille d’un terrain de football est détruite toutes les secondes pour produire seulement 250 hamburgers. 87 • Nous perdons 55 m2 de forêt tropicale pour chaque hamburger de bœuf. 88 Les forêts aussi jouent un rôle considérable dans l’absorption du CO2. Par exemple, les forêts de la région du nord-ouest pacifique des États-Unis peuvent absorber la moitié de toutes les émissions de l’État de l’Oregon, aux États-Unis. Selon l’organisation écologiste Greenpeace, 8 % du carbone de la Terre lié à la forêt est stocké dans les vastes forêts tropicales du bassin du fleuve Congo en Afrique centrale. Les scientifiques prédisent que la déforestation continue du Congo émettra autant de CO2 que le Royaume-Uni en a émis au cours des 60 dernières années ! 89 Il est donc important de préserver la forêt tant que nous le pouvons encore. Les arbres attirent la pluie, maintiennent le sol, arrêtent l’érosion, donnent de l’oxygène et de l’ombre, et constituent aussi un abri pour les amis des forêts de l’environnement, les animaux qui, à leur tour, permettent à notre planète de bien se développer écologiquement. La déforestation n’est pas seulement une question de modifications permanentes de la température de la planète, des pluies et des conditions météorologiques que les forêts régulent. Il n’est pas seulement question de millions de personnes qui risquent de perdre leurs moyens de subsistance dépendant des forêts. Il y a plus que cela. C’est aussi l’extinction des espèces végétales et animales qui est 100 fois plus rapide que ce qui est naturel, et cela ruine nos écosystèmes. Heureusement, nous avons la solution à portée de main : c’est la solution végétalienne biologique. Nous devons accepter cette solution comme étant la seule et unique pour sauver notre planète maintenant. Les terres utilisées pour le pâturage et la culture de l’alimentation des animaux pourraient devenir des forêts, ce qui aiderait à réduire le réchauffement climatique. En outre, si toutes les terres cultivables étaient transformées en terres agricoles pour des légumes biologiques, non seulement les gens seraient bien nourris, mais aussi jusqu’à 40 % de tous les gaz à effet de serre présents dans l’atmosphère pourraient être absorbés. C’est en plus de l’élimination de plus de 50 % des émissions causées par l’élevage.90 En somme, on élimine la plupart des gaz à effet de serre d’origine humaine en adoptant simplement le style de vie végétalien et biologique. Le coût énergétique de la production de viande La production de viande est fortement consommatrice d’énergie et totalement inefficace. Produire 1 kg de viande de bœuf consomme 169 mégajoules (169 millions de watts) d’énergie, soit assez d’énergie pour parcourir 250 km avec une voiture européenne de taille moyenne ! Un steak de 170 g coûte 16 fois plus d’énergie fossile qu’un repas végétalien composé de trois sortes de légumes et de riz. Source des données : Gidon Eshel et Pamela A. Martin, « Alimentation, énergie et réchauffement climatique », Earth Interaction, Vol 10 (2006), article n°9. Le président du GIEC de l’ONU, le Dr Rajendra Pachauri, souligne en outre que la viande implique un transport et un stockage réfrigérés en permanence, ainsi que la production et le transport de la nourriture des animaux, beaucoup d’emballages, beaucoup de cuisson à température élevée pendant de longues périodes, et elle génère tout un tas de déchets animaux qui doivent aussi être traités et éliminés. La production de viande est si coûteuse et inefficace, si insoutenable que produire de la viande est une mauvaise activité. 91 Le véritable coût de la viande Pour produire une livre de bœuf, il faut 9 450 litres d’eau, 12 livres de céréales, 35 livres de terre arable et l’équivalent énergétique de 3,8 litres d’essence. Si tous ces coûts étaient reflétés dans le prix du produit, sans subventions, le hamburger le moins cher aux États-Unis coûterait 35 dollars. 92 Restaurer la biodiversité Tout sur cette planète, nous y compris, est solidaire, et nous nous entraidons pour rendre notre vie ici confortable et habitable. Mais si nous ne le savons pas, nous nous tuons. Chaque fois que nous tuons un arbre ou un animal, nous tuons une petite partie de nous-mêmes. État de la menace des espèces dans les évaluations exhaustives des groupes taxonomiques Crédit : Secrétariat de la Convention sur la diversité biologique, Perspectives 3 de la biodiversité mondiale, 2010, http://www.cbd.int/doc/publications/gbo/gbo3-final-en.pdf, 28 Dans les océans et les courants d’eau douce, tant d’espèces de poissons ont déjà été perdues, et des milieux aquatiques complets comme les récifs coralliens ont été décimés par des pratiques telles que le chalutage et la pêche aux explosifs. Sur terre, la consommation de viande est responsable du défrichage de vastes régions pour les cultures comme le soja, destinées à l’élevage du bétail. Avec ces activités qui pillent en fait notre biodiversité, la disparition des plantes et des animaux a connu une augmentation alarmante. 93 Assainir rivières et sols de la pollution Si nous voulons vraiment préserver notre eau propre et potable pour nous et nos enfants, nous devons arrêter la production de bétail et adopter une alimentation à base de végétaux. L’Agence de protection de l’environnement des États-Unis estime que l’agriculture, qui sert principalement à produire de la viande, est à l’origine de près des trois quarts des problèmes de pollution de l’eau du pays.94 Une seule porcherie, avec disons 500 000 porcs, génère plus de déchets par an que les 1,5 million d’habitants de Manhattan à New York. En Virginie, même les fermes de volaille produisent 1,5 fois plus d’azote polluant que toutes les personnes vivant dans la même région. Aucune loi ne réglemente ces activités. L’Irlande compte 1,8 million de cochons qui génèrent plus de déchets que toute la population du pays, soit 4,2 millions de personnes ! Comme la terre ne peut pas tout absorber, la plupart de l’excédent s’écoule dans nos fleuves et nos sols. Nous parlons d’une horrible quantité de matière toxique qui pose tout un tas de problèmes, comme les gaz toxiques (sulfure d’hydrogène et ammoniaque), les résidus de pesticides, les hormones, les antibiotiques et les bactéries comme E. coli qui pourraient causer et causent effectivement l’empoisonnement alimentaire et aussi la mort. Outre les déchets chimiques, il y a le ruissellement des engrais utilisés pour les cultures destinées aux animaux. Les scientifiques ont observé que ces ruissellements provoquaient l’apparition des zones mortes ainsi que l’efflorescence d’algues toxiques, ces mousses vertes qui croissent dans l’eau. Un tel événement s’est produit en Bretagne, en France, où se trouvent la majorité des élevages du pays et un tiers des exploitations laitières. Sur la côte bretonne, ce ruissellement de produits chimiques et de déchets allant à la mer provoque l’apparition d’algues toxiques, qui émettent de l’hydrogène sulfuré, un gaz mortel. Récemment, nous avons entendu parler aux informations d’un cheval qui est mort après avoir marché une demi-minute sur les algues. Et aujourd’hui dans cette zone, les problèmes de santé de plus de 300 personnes sont à l’étude pour la même raison. Le pire est qu’une grande part des déchets animaux ne fait l’objet d’aucune réglementation, ce qui signifie que rien n’empêche ces événements de contamination de causer à nouveau des maladies ou même la mort pour un nombre considérable d’animaux et de personnes. (Cf. annexe 9 pour plus d’exemples de pollution liée aux déchets animaux.) Alléger les coûts financiers et sanitaires Économiser des milliards de dollars en coûts d’atténuation du changement climatique Les dirigeants sont préoccupés par le coût d’atténuation du changement climatique. Cependant, la bonne nouvelle est que si le monde adoptait une alimentation sans produits animaux, alors nous pourrions réduire les coûts de moitié ou même plus. Cela signifie qu’on économiserait des dizaines de milliers de milliards de dollars. • Le coût du changement climatique « Une étude de la Commission européenne a estimé que le changement climatique pourrait coûter jusqu’à 74 000 milliards de dollars. Une élévation du niveau de la mer d’un mètre augmenterait les dommages provoqués par les tempêtes sur les propriétés de 1 500 milliards de dollars.» 95 - F. Ackerman et E. Stanton, scientifiques environnementaux « Le coût de l’inaction pourrait atteindre 176 milliards de dollars par an d’ici 2100 pour le Japon.» 96 - Prof. Nobuo Mimura et ses collègues • Les économies liées à l’alimentation végétalienne L’adoption mondiale de l’alimentation végétalienne pourrait réduire de 80 % (soit 32 000 milliards de dollars) le coût d’atténuation du changement climatique, estimé à 40 000 milliards de dollars, d’ici 2050.97
Minimiser les coûts sanitaires Les risques sanitaires de la consommation de viande sont de plus en plus évidents de nos jours. On donne au bétail de façon routinière des quantités excessives d’hormones et d’antibiotiques qui, lorsqu’elles sont consommées dans la viande, peuvent à leur tour menacer la vie humaine. Il y a aussi des produits dérivés toxiques issus des abattoirs comme l’ammoniaque et le sulfure d’hydrogène. Compte tenu de leur toxicité extrême, ces substances nocives ont causé la mort d’employés. En tant que soi-disant nourriture, la viande est simplement l’un des produits les plus malsains, nocifs et insalubres que les humains pourraient ne jamais ingérer. Nous ne devrions jamais manger de viande du tout si nous aimons et apprécions notre santé et notre vie. Sans la viande, nous pourrions vivre plus longtemps, en meilleure santé et plus intelligemment. Il a été démontré scientifiquement que la viande provoquait toutes sortes de cancers, ainsi que des maladies cardiaques, de la tension artérielle, des accidents vasculaires cérébraux et l’obésité – la liste est encore longue. Toutes ces maladies tuent des millions de gens chaque année. Des millions et des millions de gens meurent de maladies liées à la viande, et des millions d’autres sont gravement malades et handicapés. Les tragédies causées par le régime carné sont sans fin. Nous devrions savoir cela à présent grâce à toutes les preuves scientifiques et médicales. Nous n’avons même pas parlé des conditions répugnantes du milieu confiné où sont gardés les animaux jusqu’à leur abattage, ce qui favorise la transmission de maladies comme le virus de la grippe porcine. En fait, certaines maladies transmises par la viande, comme la maladie de la vache folle transmise à l’homme,deviennent tragiquement fatales dans tous les cas. Toute personne qui contracte la maladie de la vache folle est destinée à mourir, ce qui est triste et douloureux. D’autres contaminants tels que l’Escheria Coli, la salmonelle… peuvent aussi provoquer de graves problèmes de santé, des dommages à long terme et conduisent parfois même à la mort. Dans un monde végétalien, il n’y aurait pas de tristes histoire au sujet d’un enfant qui meurt de lésions cérébrales ou de paralysie due à l’E. coli, cette bactérie mortelle qui provient presque toujours d’animaux d’élevage. Il n’y aurait plus de chagrin provoqué par une pandémie mortelle de grippe porcine, ou de maladie de la vache folle, de cancer, de diabète, d’accidents vasculaires cérébraux et de crises cardiaques, de salmonelle, de virus Ebola, etc. De même, le SIDA que nous craignons tant est dû aussi, à l’origine, à la chasse d’animaux tués pour être mangés. Les maladies animales des milieux sales et horribles des élevages sont responsables à 75 % des maladies infectieuses émergentes. Même le lait, que l’on nous décrit officiellement comme bon pour nous, est au contraire un poison et provoque des maladies (et beaucoup de pertes financières). En voici quelques-unes : microbes bactériens, pesticides et enzymes trouvés dans le fromage, issus des parois intérieures de l’estomac d’autres animaux, cancer du sein, de la prostate et des testicules dû aux hormones présentes dans le lait, listeria et maladie de Crohn, hormones et graisses saturées qui provoquent l’ostéoporose, l’obésité, les diabètes et les maladies coronariennes. • Coût sanitaire de la viande et des produits laitiers Les maladies cardio-vasculaires ont coûté 503, 2 milliards de dollars aux États-Unis en 2010. 98 Le traitement du cancer coûte 6,5 milliards de dollars par an aux États-Unis. Le traitement du diabète coûte 174 milliards de dollars par an aux États-Unis. Le coût des traitements individuels liés au surpoids s’élève à 93 milliards de dollars par an aux États-Unis. 99 Acheter du temps pour les technologies vertes Nous ne pouvons pas réduire le CO2 si rapidement, car nous n’avons pas, pour l’heure, d’autres inventions technologiques pour remplacer celles que nous avons. Combien de voitures électriques voyez-vous sur les routes des États-Unis ? Combien de CO2 est ainsi évité ? Pas grand-chose. Mais la pollution par le méthane provient de l’élevage, donc si nous l’arrêtons, il n’y aura plus de réchauffement ! Il existe déjà une technique de pointe qui permet de capturer le CO2 et de le mélanger à de l’eau de mer pour fabriquer du ciment. Cela permettra de réduire le CO2 émis par d’autres méthodes de production de ciment et aussi de réduire le nouveau CO2 qui pollue l’air. Mais tout de même, toutes les nouvelles technologies prennent beaucoup de temps pour être développées et mises sur le marché. Selon le Programme des Nations Unies pour l’environnement, les paysages naturels de prairie et de forêt sont plus efficaces pour absorber le CO2 que la technologie de capture du carbone. Par ailleurs, je pense que ces techniques sont risquées, puisqu’elles n’ont pas encore été testées. Que faire si le carbone se répandait à nouveau en quantité concentrée dans l’atmosphère ? Si nous le capturons année après année, décennie après décennie, et que quelque chose se passe et une fuite se produit, que ferons-nous ? Ainsi avec l’alimentation végétalienne, nous mangeons ce qu’il y a de mieux pour notre santé, les animaux, l’environnement, et la nature fait le reste pour rétablir l’équilibre et sauver notre monde.100
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